LES BLESSURES AU TENNIS
Les blessures au tennis représentent 21% de l’ensemble des blessures des sports de raquette, mais le tennis est une activité à risque relativement faible.
Le tennis est un sport pivot complet qui demande souplesse, force et endurance.
Néanmoins il présente une variété de mouvements à la fois répétitifs, intenses et brusques.
Démarrages et arrêts brusques, sprints courts, coups donnés, sauts, sautillements à répétition contribuent au développement de lésions traumatiques et micro-traumatiques.
Les traumatismes du tennis surviennent principalement :
- lors du déplacement du joueur
- lors de la frappe de la balle
- en présence d’erreurs techniques de jeu
- sur une surface de jeu responsable de contraintes excessives comme un terrain cimenté (frottements, manque d’absorption des chocs, glissements difficiles et distance d’arrêt plus courtes)
- avec un matériel inadapté
- pendant des matches se prolongeant plusieurs heures
Parmi les blessures au tennis, les membres supérieurs sont surtout touchés par des pathologies chroniques tandis que les membres inférieurs sont plus affectés par des blessures aiguës.
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BLESSURES DES MEMBRES SUPÉRIEURS AU TENNIS
ÉPAULE
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Au tennis, l’épaule est très souvent sollicitée avec un risque de micro-traumatismes répétés.
L’épaule représente 50% des lésions chez les joueurs professionnels.
Le service en est le principal responsable, suivi du coup droit lifté.
ARTHROPATHIE ACROMIO-CLAVICULAIRE
L’arthrose acromio-claviculaire dans la pratique du tennis est liée à des micro-traumatismes répétés en adduction forcée au finish lors du service ou du coup droit.
Elle se manifeste par une douleur localisée au niveau de l’articulation entre la clavicule et l’acromion.
La douleur peut être provoquée à la pression acromio-claviculaire.
Il existe souvent un gonflement local.
Un bilan radiographique ou IRM permettra de confirmer le diagnostic avec la présence d’un pincement articulaire et d’excroissances osseuses appelées ostéophytes.
Le traitement est avant tout médical avec :
- repos sportif transitoire
- antalgiques et cryothérapie
- rééducation avec correction des désordres posturaux et renforcement musculaire.
- si besoin, une infiltration de l’articulation sous contrôle radiologique.
- des injections de P.R.P. (Plasma Riche en Plaquettes) permettent de ralentir la progression de la maladie, de diminuer la douleur et l’inflammation et d’améliorer la mobilité et la fonction.
En cas d’échec, un traitement chirurgical pourra être proposé : la résection acromio-claviculaire sous arthroscopie.
L’opération consiste à raboter l’articulation entre la clavicule et l’acromion, qui est trop serrée car arthrosique.
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TENDINOPATHIES DE LA COIFFE ET CONFLIT SOUS-ACROMIAL
Les tendinopathies de la coiffe des rotateurs de l’épaule sont fréquentes lors de la pratique intensive du tennis.
C’est surtout le tendon du muscle supra-épineux qui est le plus souvent atteint.
Lorsque ce tendon touche l’acromion (bec osseux) et que l’action est répétée, cela peut provoquer un conflit avec une inflammation et une usure du tendon.
Les micro-traumatismes répétés se produisent surtout lors du smash lors des mouvements d’élévation du bras, d’armé puis de fouetté.
Une atteinte de la coiffe des rotateurs se manifeste par une douleur antéro-supérieure, irradiant vers le muscle deltoïde.
Dans la vie quotidienne, lever le bras ou en le tendre vers l’avant réveille la douleur.
Il existe une perte de force générale de l’épaule et une limitation des amplitudes articulaires actives.
Ces douleurs de l’épaule sont multi-factorielles :
- Le conflit sous-acromial correspond à une épaisseur excessive d’os (l’acromion) responsable d’une inflammation et d’une usure des tendons (tendinopathie) et de la bourse (bursite) de l’épaule.
- L’inflammation d’une partie du biceps (la longue portion).
- L’arthrose de l’articulation acromio-claviculaire.
Le traitement consiste dans un premier temps à réaliser de la rééducation et si besoin procéder à des infiltrations de corticoïdes ou un protocole d’injection de Plasma Riche en Plaquettes.
Lorsque le traitement conservateur est inefficace, une opération d’acromioplastie peut être proposée afin de soulager les douleurs d’épaule.
L’opération d’acromioplastie consiste à enlever de l’épaule une épaisseur d’os excessive responsable d’une inflammation des tendons.
Il s’agit d’agrandir l’espace de l’épaule pour que les tendons puissent mieux coulisser.
Plusieurs gestes visant à faire disparaître les douleurs d’épaule peuvent être associés :
- Bursectomie (nettoyage de l’inflammation de l’épaule),
- Section (ténotomie) d’une partie du tendon du biceps (la longue portion) souvent cause de douleurs,
- Résection l’articulation acromio-claviculaire fréquemment arthrosique,
- Section du ligament acromio-claviculaire, qui va permettre de libérer de l’espace pour les tendons.
L’acromioplastie peut être associée à une réparation des tendons de la coiffe des rotateurs s’ils sont rompus.
Cette opération d’acromioplastie se pratique le plus souvent en chirurgie ambulatoire.
COMPRESSION DU NERF SUPRA-SCAPULAIRE
Une lésion du nerf supra-scapulaire peut être provoquée par la répétition de mouvements de sonnette de l’omoplate droite lors du mouvement d’armé au tennis.
La gêne se traduit au début par une sensation de maladresse et de manque de force.
Secondairement une douleur plutôt postérieure apparaît, favorisée en mouvement d’abduction et en adduction forcée.
Enfin, apparaît une amyotrophie de la fosse supra-épineuse qui se manifeste comme un « trou dans l’épaule ».
Le diagnostic repose avant tout sur l’examen clinique.
Il sera confirmé par la réalisation d’un bilan d’imagerie (IRM à la recherche d’un kyste du nerf supra-scapulaire) et d’un électromyogramme.
Le traitement repose sur un arrêt du geste sportif responsable pendant plusieurs mois associé à un programme de rééducation.
En cas d’échec, une intervention chirurgicale, la libération arthroscopique du nerf supra-scapulaire de l’épaule doit être envisagée.
La libération arthroscopique du nerf supra-scapulaire consiste à sectionner le ligament transverse au niveau de l’échancrure coracoïde qui cause la compression du nerf supra-scapulaire.
COUDE
TENNIS ELBOW OU ÉPICONDYLITE LATÉRALE
Le tennis elbow, aussi appelé épicondylite latérale est une technopathie très fréquente dans la pratique du tennis.
Elle atteint aussi bien les hommes que les femmes.
Il s’agit de micro-arrachements chroniques du tendon court extenseur radial du carpe (ECRB) inséré sur l’épicondyle latéral.
Il existe un stress trop important en varus du coude ou une hyper-sollicitation du poignet en supination et extension.
Au tennis, la douleur est principalement déclenchée lors de la réalisation du revers.
Les causes à rechercher sont :
- un entraînement trop intense
- une modification récente ou inadaptée du matériel :
- raquette neuve ou trop rigide,
- balles trop lourdes ou trop dures,
- tamis trop grand,
- manche trop grand,
- grip inadapté,
- cordage trop tendu
- une erreur technique :
- serrage trop fort du manche de la raquette
- coup droit sollicitant de façon excessive l’avant-bras
- pratique excessive du revers
- balle non centrée sur le tamis, responsable de vibrations au niveau du manche
Les douleurs sont mécaniques, calmées par le repos, à la face externe du coude, pouvant irradier dans l’avant-bras.
L’examen clinique révèle habituellement :
- une douleur élective localisée sur l’épicondyle latéral
- une douleur à la mise en tension passive du tendon (hyperextension du coude associée à un varus forcé et flexion-pronation du poignet)
- une douleur à la contraction isométrique (extension contrariée du poignet et prono-supination contrariée)
Le diagnostic est clinique mais peut être confirmé par la réalisation de radiographies à la recherche de calcifications, d’une échographie ou d’une IRM.
Le traitement est d’abord médical avec repos sportif, cryothérapie et une rééducation avec la réalisation de massages transverses profonds et d’un travail excentrique.
En cas de résultats insuffisants, un protocole d’injection de Plasma Riche en Plaquettes sera proposé.
En dernier recours, un traitement chirurgical, plastie d’allongement ou désinsertion musculaire, est indiqué.
ÉPICONDYLITE MÉDIALE
L’épicondylite médiale est une tendinopathie de sur-utilisation du tendon conjoint des fléchisseurs du poignet inséré sur l’épicondyle médial.
Elle est encore appelée épitrochléite ou « coude du golfeur ».
Elle est liée à des contraintes excessives du coude en valgus avec une flexion pronation à répétition du poignet.
Les causes à rechercher sont :
- un entraînement trop intense
- une erreur technique au coup droit et au service
Les douleurs sont mécaniques, calmées par le repos, à la face externe du coude, pouvant irradier dans l’avant-bras.
L’examen clinique révèle habituellement :
- une douleur élective localisée sur l’épicondyle médial
- une douleur à la mise en tension passive du tendon (extension, supination et inclinaison radiale du poignet)
- une douleur à la contraction isométrique (flexion contrariée du poignet et des doigts)
Le diagnostic est clinique mais peut être confirmé par la réalisation de radiographies à la recherche de calcifications, d’une échographie ou d’une IRM.
Le traitement est d’abord médical avec repos sportif, cryothérapie et une rééducation avec la réalisation de massages transverses profonds.
En cas de résultats insuffisants, un protocole d’injection de Plasma Riche en Plaquettes sera proposé.
En dernier recours, un traitement chirurgical, la désinsertion des épicondyliens et libération du nerf radial est indiqué.
épicondylite latérale
- causes principales : erreurs techniques
- touche majoritairement les joueurs novices
épicondylite médiale
- cause principale : sur-utilisation
- touche majoritairement les joueurs de niveau avancé
BLESSURES DU POIGNET ET DE LA MAIN
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La pathologie traumatique du poignet au tennis comprend notamment les entorses du poignet et la fracture du scaphoïde.
Ces lésions sont relativement fréquentes lors des chutes sur des terrains glissants ou une terre mal répartie.
FRACTURE DU SCAPHOÏDE
Le scaphoïde est un os de la première rangée du carpe (au niveau du poignet).
Une douleur persistante du poignet après un tel traumatisme associé à un gonflement de la face latérale du poignet doivent faire évoquer le diagnostic de fracture du scaphoïde.
Un examen clinique par un spécialiste est indispensable pour confirmer le diagnostic.
Des radiographies spécifiques du poignet seront réalisées ainsi qu’une IRM au moindre doute.
Les fractures non déplacées sont le plus souvent traitées par un plâtre immobilisant le poignet.
La durée d’immobilisation est variable en fonction du type de fracture.
Certains types de fractures non déplacées nécessitent tout de même une opération à cause du risque d’altération de la vascularisation de l’os scaphoïde.
La chirurgie est aussi la règle pour les fractures déplacées.
L’opération consiste le plus souvent à réaliser un vissage percutané (mini-invasif) de l’os fracturé.
Une chirurgie réalisée avec une plus grande incision peut être nécessaire.
Le niveau sportif (joueur professionnel) intervient également dans le choix du traitement afin de permettre une récupération rapide.
La fracture du scaphoïde peut être responsable de complications.
Les principales sont l’absence de consolidation de l’os malgré le traitement (pseudarthrose) et la nécrose de l’os (destruction de l’os à cause de l’atteinte de sa vascularisation lors du traumatisme).
La principale séquelle à redouter est l’apparition de douleurs chroniques en rapport avec une arthrose prématurée du poignet.
TENDINOPATHIES DU POIGNET
Les tendinopathies du poignet sont plus fréquentes au poignet dominant du tennisman.
Elles se caractérisent par une douleur à la frappe de balle, principalement lors de la réalisation du coup droit de fond de court ou à la volée, en revers à deux mains ou au service.
Les fléchisseurs ulnaire et radial du carpe, l’extenseur des doigts et l’extenseur ulnaire du carpe peuvent tous être atteints.
Les facteurs favorisant ces tendinopathies sont en rapport avec des erreurs techniques (serrage excessif du manche de la raquette), à des entraînements trop intenses ou à des matériels inadaptés.
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ENTORSES DES DOIGTS
Il s’agit principalement des entorses du pouce (métacarpo phalangienne) et des autres doigts au niveau inter-phalangien.
BLESSURES DES MEMBRES INFERIEURS AU TENNIS
GENOU
TENDINOPATHIES ROTULIENNES
Les tendinites rotuliennes sont assez fréquentes dans la pratique du tennis.
Ces douleurs sont liées à une sollicitation excessive du tendon rotulien.
Le traitement est avant tout médical avec physiothérapie et programmes de renforcement excentrique.
Il est également possible de réaliser des injections de PRP (Plasma Riche en Plaquettes).
L’injection est préparée à partir d’un prélèvement du sang du patient, qui est ensuite centrifugé afin de ne garder que des éléments qui favorisent la cicatrisation du tendon.
En dernier recours, une opération pourra vous être proposée.
La prévention de ces tendinites consiste à réaliser des exercices d’étirements de toute la chaîne musculo-tendineuse.
Ces tendinites prédisposent à des ruptures complètes traumatiques.
Un traitement chirurgical est alors indispensable afin de suturer le tendon rotulien.
SYNDROME ROTULIEN (OU FEMORO-PATELLAIRE)
Le syndrome rotulien encore appelé syndrome fémoro-patellaire est relativement fréquent au tennis. Il se manifeste par des douleurs antérieures au niveau de la rotule plus ou moins associées à des sensations de frottements ou des crépitations.
Le traitement du syndrome fémoro-patellaire douloureux est essentiellement médical avec un rééducation axée sur l’enseignement d’exercices que le sportif pourra réaliser lui même.
En cas d’arthrose de rotule associée, un traitement à base d’injections d’acide hyaluronique ou injections de PRP (Plasma Riche en Plaquettes pourra être proposé afin de ralentir l’usure du cartilage et soulager des douleurs invalidantes,
LÉSIONS MÉNISCALES
Les lésions méniscales ne sont pas rares dans la pratique du tennis.
En fonction du type de lésion (dégénérative ou traumatique) et de la localisation de la lésion au niveau du ménisque, la prise en charge pourra être médicale (semelles, injection d’acide hyaluronique ou injections de PRP (Plasma Riche en Plaquettes) ou chirurgicale.
En savoir plus sur le traitement chirurgical des lésions méniscales.
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TENDINITE (OU TENDINOPATHIE) D’ACHILLE
Les tendinites d’Achille ne sont pas rares chez le tennisman.
Elles sont également en rapport avec des gestes répétitifs qui créent des microtraumatismes tendineux répétés du fait d’une mauvaise position, d’un port de chaussures avec des semelles non inadaptées ou d’un sol trop mou ou trop dur.
Le traitement est avant tout médical avec physiothérapie et programmes de renforcement excentrique.
Il est également possible de réaliser des injections de PRP (Plasma Riche en Plaquettes).
L’injection est préparée à partir d’un prélèvement du sang du patient, qui est ensuite centrifugé afin de ne garder que des éléments qui favorisent la cicatrisation du tendon.
En dernier recours, une opération chirurgicale, le peignage du Tendon d’Achille pourra être proposée.
La prévention de ces tendinites consiste à réaliser des exercices d’étirements de toute la chaîne musculo-tendineuse.
Une bonne hydratation est indispensable.
Les tendinites d’Achille prédisposent à des ruptures complètes traumatiques du tendon d’Achille.
Le mécanisme lésionnel est le plus souvent une impulsion brutale.
Un traitement chirurgical est alors indispensable afin de suturer le tendon d’Achille.
La reprise du sport se fait en général vers le 6ème mois.
APONEVROSITE PLANTAIRE (ÉPINE CALCANEENNE)
Fréquente chez le tennisman, la fasciite plantaire (également appelée aponévrosite plantaire ou épine calcanéenne) est une inflammation douloureuse du fascia plantaire (plancher fibreux du pied tendu entre l’os calcanéum et la base des orteils).
Cette inflammation est causée par un étirement répété de ce fascia.
L’épine calcanéenne est un excroissance osseuse au point d’insertion de ce fascia sur l’os du calcanéum.
La fasciite plantaire se manifeste essentiellement par une douleur au « talon » (correspondant à l’os calcanéum), surtout ressentie lors de la marche ou la course.
Un traitement est indispensable afin d’éviter une aggravation des lésions.
Il s’agit du port de semelles orthopédiques adaptées et de séances de rééducation avec étirement spécifique du fascia plantaire.
Un traitement par ondes de choc est également possible dans les cas chroniques.
Une rupture complète de ce fascia peut également se produire lors d’un traumatisme .
Il est nécessaire de réaliser des examens d’imagerie pour confirmer le diagnostic.
Le traitement est le plus souvent médical mais un recours à la chirurgie de la fasciite plantaire peut être nécessaire.
La prévention de ces blessures est indispensable chez le sportif.
Le tennisman doit choisir une chaussure confortable avec un soutien plantaire suffisant (ou ajouter de semelles adaptées) afin d’équilibrer les pressions sur l’arche de la plante du pied.
ENTORSE DE CHEVILLE
L’entorse du ligament externe de la cheville ou entorse du plan externe de la cheville et l’entorse du médio-pied (Lisfranc) sont fréquentes dans la pratique du tennis.
Il peut s’agir d’une entorse bénigne (simple étirement ligamentaire) ou d’une entorse grave (rupture des ligaments).
Il existe d’autres formes d’entorses, plus rares, mais qu’il ne faut pas méconnaître car elles nécessitent un traitement particulier.
Sur le terrain, il faut arrêter immédiatement l’activité et appliquer le protocole G.R.E.C. (Glaçage Repos Elévation Contention).
Une contention temporaire est mise en place afin de limiter la douleur et l’œdème (gonflement) de la cheville.
Une consultation médicale est indispensable.
Il faut s’assurer qu’il n’y ait pas de fracture de la cheville associée en réalisant une radiographie au moindre doute .
Un traitement fonctionnel est proposé dans la majorité des cas. Il associe une immobilisation par une attelle semi-rigide ou une contention adhésive.
La cheville doit être rééduquée précocement et la reprise de l’appui s’effectue en fonction de la douleur.
La rééducation comporte un renforcement des muscles fibulaires, deux muscles situés sur les côtés de la jambe qui assurent la stabilité latérale de la cheville. On lui associe des programmes de travail proprioceptif.
Une entorse de cheville mal soignée peut conduire à des séquelles en particulier l’installation d’une instabilité chronique de la cheville, la persistance de douleurs et de blocages chroniques entrant dans le cadre d’un conflit de cheville.
Une prise en charge chirurgicale avec une ligamentoplastie de cheville sous arthroscopie doit alors être envisagée.
BLESSURES MUSCULAIRES (TENNIS LEG)
Le tennis leg est un accident fréquent au tennis, généralement chez les plus de 40 ans. Il est décrit comme un claquage brutal de jambe souvent ressenti comme un coup de fusil à l’arrière de la jambe.
Il s’agit d’une rupture du muscle du triceps sural, plus précisément une désinsertion du muscle jumeau interne superficiel (gastrocnémien médial) par rapport à l’enveloppe (aponévrose) du muscle soléaire plus profond.
Le mécanisme lésionnel principal est un étirement brutal avec une contraction réflexe du triceps sural lors d’une impulsion ou d’un démarrage brutal.
La douleur est intense. Celle-ci est située à l’arrière de la jambe, sur sa partie interne. La gêne à l’appui et à la marche est immédiat avec difficultés à poser le pied à plat.
La prise en charge immédiate comprend la mise au repos, la mise en place de bandes de contention et l’application de froid.
Une décharge par des béquilles est nécessaire les premiers jours puis la reprise de l’appui se fait progressivement avec le port de talonnettes de décharge.
Des séances de rééducation sont indispensableq pour stimuler la cicatrisation de la lésion et mettre en place un programme de préparation physique adapté afin de prévenir une récidive.
PRÉVENTION DES BLESSURES AU TENNIS
Les mesures de prévention permettant de diminuer le risque de blessure au tennis sont :
- un échauffement bien conduit avant tout match ou entraînement
- des étirements systématiques après chaque effort.
- un renforcement musculaire adapté (musculation prévention des chaines antérieures et postérieures, faire des pompes, renforcer les rotateurs)
- une bonne nutrition et hydratation
- corriger ses erreurs techniques
- utiliser un matériel adapté (manche de raquette, cordage, jeu de balle, etc.)
Quoi qu’il en soit, il faudra que le tennisman évite de s’entraîner de façon trop intense lorsqu’il est fatigué ou en période de récupération d’une compétition ou suite à un retour d’une blessure.
Pour ces raisons, une visite médicale est conseillée avant de reprendre la pratique du tennis après une blessure. Il est également important de ne pas revenir trop tôt à la pratique du tennis, pour éviter d’augmenter les risques de récidives.
Retrouver toutes l’actualité du Tennis sur le site de la Fédération Française de Tennis.
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Auteur : Dr Philippe Loriaut, Chirurgien Orthopédiste – chirurgie arthroscopique – pathologies du sport – spécialiste de l’arthrose – chirurgie mini-invasive et percutanée.