Pourquoi arrêter de fumer avant une opération ?
Le tabagisme augmente le risque de complications chirurgicales : complications respiratoires, cardiovasculaires, infectieuses, troubles de la cicatrisation et de la consolidation osseuse…
Ces complications prolongent la durée d’hospitalisation chez les fumeurs.
Il est très important de commencer un sevrage tabagique 6 à 8 semaines avant l’intervention, éventuellement avec l’aide d’un tabacologue qui pourra prescrire des substituts nicotiniques et/ou un traitement médicamenteux.
L’hypnothérapie est également une solution efficace pour le sevrage tabagique.
1. complications respiratoires péri opératoires
Le tabac augmente le risque de complications respiratoires dans les opérations sous effectués sous anesthésie générale.
10 à 55% chez les fumeurs contre 5 à 25% chez les non-fumeurs.
2. complications cardiovasculaires péri-opératoires
Le monoxyde de carbone (CO) et le cyanure d’hydrogène inhalés diminuent la capacité du sang à transporter l’oxygène et augmentent le risque de complications cardiovasculaires péri-opératoires.
3. Complications infectieuses
Le risque d’infection des plaies chirurgicales est multiplié par 6.
- Le monoxyde de carbone diminue l’oxygénation des tissus avec une mauvaise micro-circulation sanguine, tandis que la nicotine entraîne une vasoconstriction des tissus et diminue encore les apports en oxygène.
- Les composés toxiques de la fumée du tabac inhibent les défenses immunitaires de l’organisme (polynucléaires sont des globules blancs) ce qui peut aboutir à une infection.
Cette infection devra être traitée par antibiotiques et le plus souvent nécessitera une nouvelle intervention chirurgicale.
4. troubles de la cicatrisation, risque d’hématome, de lâchage des sutures …
Le risque de complications de la cicatrisation est 6 fois plus élevé chez les fumeurs.
Le tabagisme augmente le taux de sucre dans le sang, ce qui peut entraîner un ralentissement du processus de cicatrisation.
La nicotine diminue la production du collagène ce qui altère également la qualité de la cicatrisation.
5. troubles de la consolidation osseuse
La durée moyenne de la consolidation osseuse est doublée chez les fumeurs. Il existe un risque important de pseudarthrose (absence de consolidation osseuse).
Le monoxyde de carbone diminue également l’oxygénation des tissus profonds.
6. augmentation de la douleur et de l’inflammation
Le tabagisme augmente les niveaux de douleur mais aussi l’inflammation, qui agit à son tour sur la douleur.
Les fumeurs doivent également recevoir des doses plus élevées de produits anesthésiques car le tabac accélère leur métabolisation par le foie.
Arrêter de fumer 6 à 8 semaines avant une intervention et s’abstenir de fumer pendant la phase de cicatrisation permet de réduire ces risques de complications.